LA DÎME EST-ELLE BIBLIQUE ?
La Dîme ou l'évangile de la prospérité
Les Chrétiens doivent-ils payer la dîme? Que dit la Bible?
L'Eglise du Nouveau Testament est-elle soumise à
la pratique de la dîme ? Qu'est-ce que la Bible enseigne réellement à
ce sujet ?
Que dit Dieu ?
Sur les plans matériel ou financier, nous
ne pouvons rien donner à Dieu. C'est Lui qui a créé l'univers et qui
le soutient. Il possède déjà toutes choses. Même votre vie, et chaque
battement de votre cœur, sont des dons de Dieu
.
"A l'Eternel la terre et ce qu'elle renferme, le monde et ceux qui l'habitent !" (Psaume 24 :1).
"Ecoute, mon peuple ! et je parlerai ;
Israël ! et je t'avertirai. Je suis Dieu, ton Dieu. Ce n'est pas pour
tes sacrifices que je te fais des reproches ; tes holocaustes sont
constamment devant moi. Je ne prendrai pas de taureau dans ta maison,
ni de bouc dans tes bergeries. Car tous les animaux des forêts sont à
moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers ; je connais tous les
oiseaux des montagnes, et tout ce qui se meut dans les champs
m'appartient. Si j'avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde est
à moi et tout ce qu'il renferme" (Psaume 50 :7-12).
"L'argent est à moi, et l'or est à moi, dit l'Eternel des armées" (Aggée 2 :8).
"Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour ?" (Romains 11 :35).
Cette question est purement rhétorique, et ne
nécessite aucune réponse, car la réponse est évidente ! Vous ne pouvez
rien donner à Dieu, en croyant qu'Il finira par vous devoir quelque
chose !
Il est vrai qu'il existe une loi spirituelle
selon laquelle nous récolterons ce que nous aurons semé, et que nos
œuvres bonnes seront récompensées.
Mais, contrairement à tous ceux qui
enseignent la prospérité, vous ne pourrez jamais agir de manière à
mettre Dieu en position de débiteur à votre égard !
C'est Dieu qui a créé l'univers. Il le
soutient par la Parole de Sa puissance. Il n'a aucun besoin de votre
argent. C'est VOUS que Dieu désire. Et Il veut que vous veniez à Lui
avec une juste motivation et une juste attitude.
Quels sont les passages favoris des partisans de la dîme ?
Ceux qui enseignent la dîme s'efforcent
de prouver par la Bible que Dieu a toujours exigé la dîme, bien avant
qu'Il donne la Loi à Moïse. Nous allons donc étudier les passages
bibliques favoris des partisans de la dîme.
Genèse 14 :18-20 : "Melchisédek, roi de
Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu
Très-Haut. Il bénit Abram, et dit : Béni soit Abram par le Dieu
Très-Haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu Très-Haut,
qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme
de tout".
"Voyez-vous", disent-ils, "la dîme était déjà une pratique bien établie du temps d'Abraham !"
Mais il suffit de lire le contexte de tout ce chapitre pour voir qu'il n'en était rien.
La première des choses que vous remarquerez,
c'est que le "tout" dont Abraham a donné la dîme ne lui appartenait
même pas ! C'étaient des biens qui appartenaient aux gens qui étaient
avec Abram, en particulier à Lot, neveu d'Abram, qui avait été capturé
par plusieurs rois.
Abram et un groupe de ses serviteurs allèrent
livrer le combat à ces armées puissantes, et remportèrent la victoire,
contre toute attente humaine. Melchisédek reconnut que c'était Dieu
qui avait accordé à Abram une telle victoire miraculeuse (verset 20).
Remarquez ce que déclare Abram aux versets 22
à 24. Il ne possédait aucun des biens qu'il ramena du combat. Bien
qu'il ait possédé le droit d'avoir sa part du butin, il refusa
d'exercer ce droit, et il dit au roi de Sodome : "Je ne prendrai rien
de tout ce qui est à toi, pas même un fil, ni un cordon de soulier,
afin que tu ne dises pas : J'ai enrichi Abram. Rien pour moi !" (verset
23).
Mais Abram donna à Melchisédek la dîme (10
pour 100) de tous les biens qui appartenaient à d'autres que lui, comme
signe de reconnaissance envers Dieu, de la part de tous ceux qui
avaient été miraculeusement secourus et délivrés de l'esclavage.
Cet événement ne s'est produit qu'une seule
fois. On ne peut s'en servir pour en faire une doctrine. Il n'a donc
rien à voir avec l'enseignement donné à l'Eglise aujourd'hui, selon
lequel vous devez donner dix pour cent de tous vos revenus bruts à vos
responsables spirituels !
Si ces responsables insistent pour que vous suiviez l'exemple d'Abram dans Genèse 14, allez donc chez eux, prenez 10 pour cent de tout ce qui leur appartient, et donnez-le à l'œuvre du Seigneur quelque part !
Genèse 28 : 20-22 : "Jacob fit un vœu, en
disant : Si Dieu est avec moi et me garde pendant ce voyage que je
fais, s'il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir, et si
je retourne en paix à la maison de mon père, alors l'Eternel sera mon
Dieu ; cette pierre, que j'ai dressée pour monument, sera la maison de
Dieu ; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras".
"Voyez-vous", disent les partisans de la
dîme, "la dîme était donc une pratique obligatoire, dès l'époque de
Jacob, bien avant que la Loi soit donnée à Moïse !"
Mais lisez exactement ce que Jacob dit dans ce passage !
- Il fit un vœu, une promesse. (La Bible ne dit d'ailleurs pas clairement s'il a bien tenu sa promesse).
- Il s'agissait d'une promesse conditionnelle. Jacob fixa à Dieu cinq conditions :
- Si Dieu est avec moi.
- S'Il me garde pendant le voyage que je fais.
- S'Il me donne du pain à manger.
- S'Il me donne des habits pour me vêtir.
- Si je retourne en paix à la maison de mon père.
- ALORS, et seulement alors, il s'engagea à donner à Dieu 10 pour 100 de tout ce que Dieu lui donnerait !
Si c'est cela donner la dîme, alors
sentez-vous libre de faire une liste de tout ce que vous désirez
obtenir de Dieu et, une fois que vous aurez tout reçu (pour Jacob,
c'était vingt ans après avoir fait son vœu), commencez à payer à Dieu
ce que vous Lui devez (une fois tous les vingt ans !)
Quel était le but de la dîme dans l'Ancien Testament, sous la Loi ?
Dans l'Ancien Testament, sous la Loi de Moïse, il y avait quatre dîmes différentes :
1. Le peuple devait payer une dîme générale au bénéfice des Lévites.
"Je donne comme possession aux fils de
Lévi toute dîme en Israël, pour le service qu'ils font, le service de
la tente d'assignation" (Nombres 18 :21).
Toutes les tribus d'Israël, à l'exception des
Lévites, eurent une possession géographique qu'ils reçurent comme leur
"héritage". Mais les Lévites devaient accomplir une tâche particulière
au sein de la nation. Ils devaient s'occuper du service dans la tente
d'assignation. En compensation de ce service, ils devaient percevoir un
"impôt sur le revenu" de 10 % des revenus de tous les Israélites.
Ces Lévites devaient en outre remplir les
fonctions actuelles d'inspecteurs sanitaires, d'officiers de police, de
magistrats, et d'enseignants.
Pour employer un langage moderne, les Lévites
constituaient les "agents de la Fonction Publique". Leurs besoins
étaient couverts par la perception de cette taxe de 10 % sur les revenus
de toute la nation.
2. Les Lévites devaient payer la "dîme de la dîme", au bénéfice des sacrificateurs.
"L'Eternel parla à Moïse, et dit : Tu
parleras aux Lévites, et tu leur diras : Lorsque vous recevrez des
enfants d'Israël la dîme que je vous donne de leur part comme votre
possession, vous en prélèverez une offrande pour l'Eternel, une dîme de
la dîme ; et votre offrande vous sera comptée comme le blé qu'on
prélève de l'aire et comme le moût qu'on prélève de la cuve. C'est
ainsi que vous prélèverez une offrande pour l'Eternel sur toutes les
dîmes que vous recevrez des enfants d'Israël, et vous donnerez au
sacrificateur Aaron l'offrande que vous en aurez prélevée pour
l'Eternel. Sur tous les dons qui vous seront faits, vous prélèverez
toutes les offrandes pour l'Eternel ; sur tout ce qu'il y aura de
meilleur, vous prélèverez la portion consacrée. Tu leur diras : Quand
vous en aurez prélevé le meilleur, la dîme sera comptée aux Lévites
comme le revenu de l'aire et comme le revenu de la cuve. Vous la
mangerez en un lieu quelconque, vous et votre maison ; car c'est votre
salaire pour le service que vous faites dans la tente d'assignation"
(Nombres 18 :25-31).
Tous les sacrificateurs étaient des Lévites,
mais tous les Lévites n'étaient pas des sacrificateurs. Les
sacrificateurs descendaient d'Aaron, et ils exerçaient des
responsabilités particulières dans le service de la tente
d'assignation, puis du Temple.
Cette seconde dîme offrait une garantie
financière aux sacrificateurs, et assurait donc le bon fonctionnement
du service du Temple.
3. Tous les Israélites devaient conserver une
dîme de toute leur production, en prévision de leurs pèlerinages
annuels à Jérusalem.
"Tu lèveras la dîme de tout ce que produira ta
semence, de ce que rapportera ton champ chaque année. Et tu mangeras
devant l'Eternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il choisira pour y faire
résider son nom, la dîme de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les
premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à
craindre toujours l'Eternel, ton Dieu. Peut-être lorsque l'Eternel,
ton Dieu, t'aura béni, le chemin sera-t-il trop long pour que tu
puisses transporter ta dîme, à cause de ton éloignement du lieu qu'aura
choisi l'Eternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom. Alors, tu
échangeras ta dîme contre de l'argent, tu serreras cet argent dans ta
main, et tu iras au lieu que l'Eternel, ton Dieu, aura choisi. Là, tu
achèteras avec l'argent tout ce que tu désireras, des bœufs, des
brebis, du vin et des liqueurs fortes, tout ce qui te fera plaisir, tu
mangeras devant l'Eternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta
famille" (Deut. 14 :22-26).
Tout le peuple devait s'assembler trois fois
par an à Jérusalem, l'endroit choisi par le Seigneur, à l'occasion des
principales fêtes.
Ces fêtes devaient être l'occasion de se
réjouir ensemble. Et Dieu avait prévu que tous puissent disposer de
ressources suffisantes pour leur permettre de se réjouir pleinement.
C'est pour cela que tous devaient mettre de côté 10 % de leurs productions agricoles annuelles. (NDE : La dîme n'était jamais payée en argent, mais toujours en nature).
Notez ce que dit le verset 27 suivant : "Tu
ne délaisseras point le Lévite qui sera dans tes portes, car il n'a ni
part ni héritage avec toi". Ce verset fait référence à la première
dîme, qui devait être donnée aux Lévites. En d'autres termes, cette
troisième dîme, destinée à être consommée au cours des fêtes annuelles,
ne devait pas être confondue avec la dîme spécifique destinée aux
Lévites.
4. Il fallait payer une dîme spéciale à l'intention des pauvres, des orphelins et des veuves.
"Au bout de trois ans, tu sortiras toute la dîme de
tes produits pendant la troisième année, et tu la déposeras dans tes
portes. Alors viendront le Lévite, qui n'a ni part ni héritage avec toi,
l'étranger, l'orphelin et la veuve, qui seront dans tes portes, et ils
mangeront et se rassasieront, afin que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse
dans tous les travaux que tu entreprendras de tes mains" (Deut.
14 :28-29).
Cette dîme était destinée aux pauvres, aux
veuves et aux orphelins. Aujourd'hui, dans nos pays modernes, on
appellerait cela la "Sécurité Sociale" ! Cette dîme devait être payée
tous les trois ans. Elle concernait donc le tiers d'une dîme annuelle.
Toutes ces dîmes n'étaient pas des offrandes
volontaires. Il s'agissait de véritables taxes. Le total de toutes ces
dîmes payées par les Israélites représentait donc 23,3 % de leurs
revenus annuels totaux. C'est un chiffre comparable à celui des impôts
sur les revenus payés par les citoyens d'un Etat moderne.
"Apportez à la maison du trésor…"
"Apportez à la maison du trésor
toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison ;
mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Eternel des armées. Et vous
verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne
répands pas sur vous la bénédiction en abondance" (Malachie 3 :10).
C'est le verset favori de tous ceux qui enseignent la dîme ! C'est sur ce verset que repose l'essentiel de leur doctrine !
Mais si nous étudions ce verset de plus près,
nous découvrirons quelque chose de très intéressant. Rappelez-vous
qu'il existait quatre dîmes en Israël, dans l'Ancien Testament, sous la
Loi. De quelle dîme s'agit-il donc dans le passage de Malachie ?
"Le sacrificateur, fils d'Aaron, sera avec
les Lévites quand ils lèveront la dîme ; et les Lévites apporteront la
dîme de la dîme à la maison de notre Dieu, dans les chambres de la maison du trésor" (Néhémie 10 :38).
Il s'agit du même mot hébreu dans les deux
passages : "outsair". Le passage de Malachie concerne donc la dîme que
devaient payer les Lévites, et non les dîmes dues par le peuple !
Malachie ne fustige donc pas le peuple en général, mais il reprend
sévèrement les Lévites, qui ne payaient pas la dîme de la dîme !
Ainsi, quand vos enseignants modernes
utilisent ce verset pour vous faire payer la dîme, ils ne se rendent
pas compte qu'ils utilisent un passage qui devrait plutôt les concerner
eux-mêmes. Mais la plupart d'entre eux sont trop ignorants pour
reconnaître cette simple vérité !
Sous une malédiction…
Si vous voulez comprendre le Livre de
Malachie, lisez Malachie 4 :4 : "Souvenez-vous de la loi de Moïse, mon
serviteur, auquel j'ai prescrit en Horeb, pour tout Israël, des
préceptes et des ordonnances". C'est le thème central de tout le Livre
de Malachie.
Mais nous ne vivons plus sous la Loi de
Moïse. Nous vivons sous la grâce qu'est venu nous offrir Jésus-Christ.
Si vous décidez de vous soumettre ne serait-ce qu'à une seule des
dispositions de la Loi de Moïse, vous allez avoir un problème sérieux !
"Car tous ceux qui s'attachent aux œuvres de
la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est
quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi,
et ne le met pas en pratique" (Galates 3 :10).
Si vous décidez de vous attacher aux œuvres
de la Loi, vous vous placez sous une malédiction, pour la simple raison
que vous ne pourrez pas observer la Loi de Moïse. Si vous le vouliez,
vous seriez alors dans la chair, et votre chair ne peut observer la
Loi !
Le but de la Loi était d'agir comme un
tuteur, comme un précepteur, "un pédagogue pour nous conduire à Christ,
afin que nous fussions justifiés par la foi" (Galates 3 :24).
Le premier "concile" de l'Eglise :
Il existait dans l'Eglise primitive certaines
personnes qui voulaient forcer les païens qui se convertissaient à
Christ à observer la Loi. Il s'ensuivit une controverse, qui aboutit
rapidement à la réunion du premier "concile" de l'Eglise.
"Quelques hommes, venus de la Judée,
enseignaient les frères, en disant : Si vous n'êtes circoncis selon le
rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. Paul et Barnabas eurent avec
eux un débat et une vive discussion ; et les frères décidèrent que
Paul et Barnabas, et quelques-uns des leurs, monteraient à Jérusalem
vers les apôtres et les anciens, pour traiter cette question… Arrivés à
Jérusalem, ils furent reçus par l'Eglise, les apôtres et les anciens,
et ils racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. Alors
quelques-uns du parti des pharisiens, qui avaient cru, se levèrent, en
disant qu'il fallait circoncire les païens et exiger l'observation de
la loi de Moïse… Lorsqu'ils eurent cessé de parler, Jacques prit la
parole, et dit : Hommes frères, écoutez-moi !… C'est pourquoi je suis
d'avis qu'on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se
convertissent à Dieu, mais qu'on leur écrive de s'abstenir des
souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du
sang". (Actes 15 : 1-2, 4-5, 13, 19-20).
Ce concile devait clairement répondre à la question posée au verset 5 : "Est-ce que des Chrétiens ont l'obligation d'observer la Loi de Moïse, qui inclut, bien entendu, le paiement des dîmes ?"
Quelle a été la réponse du concile ? Les païens qui
se convertissaient à Jésus-Christ devaient simplement "s'abstenir des
souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du
sang".
Est-ce que la dîme est comprise dans cette
liste ? Absolument pas ! Ainsi, le premier concile de l'Eglise
primitive a décidé clairement que les Chrétiens n'étaient pas soumis à l'obligation de payer les dîmes.
Jésus a-t-Il enseigné la dîme ?
"Mais malheur à vous, pharisiens ! parce que vous
payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que
vous négligez la justice et l'amour de Dieu : c'est là ce qu'il fallait
pratiquer, sans omettre les autres choses" (Luc 11 :42).
Quand Jésus dit aux Pharisiens : "C'est là ce
qu'il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses", est-ce que
cela signifie que les Chrétiens doivent payer la dîme ?
Regardez bien les paroles de Jésus dans leur
contexte. A qui Jésus S'adressait-Il ? Aux Pharisiens. Qu'est-ce que
les Pharisiens avaient de particulier ? Les Pharisiens se considéraient
eux-mêmes comme "consacrés à la Loi". C'est ce que signifie le mot
"Pharisien".
Paul était un Pharisien. Il dit, à propos de
lui-même, qu'il était "irréprochable, à l'égard de la justice de la
loi" (Philippiens 3 :6).
Jésus S'adressait donc à un groupe d'hommes
qui se vantaient d'observer parfaitement la Loi. Le Seigneur leur dit
qu'ils devaient continuer à faire cela, mais sans négliger la justice
et l'amour de Dieu.
Jésus ne parlait donc pas à Ses disciples. Il
ne leur a jamais imposé la dîme. Nous ne sommes plus sous la Loi. Nous
sommes sous la grâce.
Lequel des deux a-t-il été justifié ?
Jésus nous a aussi parlé de deux hommes. L'un d'eux payait la dîme, et l'autre ne la payait pas :
"Deux hommes montèrent au temple pour prier ;
l'un était pharisien, et l'autre publicain. Le pharisien, debout,
priait ainsi en lui-même : O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne
suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes,
adultères, ou même comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine,
je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à
distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait
la poitrine, en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un
pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié,
plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui
s'abaisse sera élevé" (Luc 18 :10-14).
Qui donc fut justifié devant le Seigneur, celui qui payait la dîme, ou celui qui ne la payait pas ?
Les dîmes sont "corban".
"Il leur dit encore : Vous anéantissez
fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. Car
Moïse a dit : Honore ton père et ta mère ; et : Celui qui maudira son
père ou sa mère sera puni de mort. Mais vous, vous dites : Si un homme
dit à son père ou à sa mère : Ce dont j'aurais pu t'assister est
corban, c'est-à-dire, une offrande à Dieu, vous ne le laissez plus rien
faire pour son père ou pour sa mère, annulant ainsi la parole de Dieu
par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup
d'autres choses semblables" (Marc 7 :9-13).
Si votre argent peut servir à satisfaire les
besoins de votre famille, mais que vous l'utilisez pour le donner à
votre église en tant que "dîme", vous faites exactement ce que
faisaient ces Pharisiens que reprend Jésus ! Vous dites que votre
argent est "corban" ! En faisant cela, vous annulez donc la Parole de
Dieu par votre tradition, comme Jésus le disait aux Pharisiens.
Que dit le Nouveau Testament en ce qui concerne l'argent et les dons ?
"Rendez à tous ce qui leur est dû :
l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut,
la crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez
l'honneur" (Romains 13 :7).
Sur le plan des impôts que nous devons payer à
l'Etat, rien n'est changé par rapport à l'Ancien Testament ! Nous
devons toujours contribuer à financer la Sécurité Sociale et la
Fonction Publique !
Mais, en ce qui concerne nos dons, nous
devons reconnaître que nous appartenons entièrement au Seigneur, avec
tout ce que nous possédons. Quand nous nous présentons devant Lui, nous
ne devons jamais oublier cette vérité !
"Je vous exhorte donc, frères, par les
compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant,
saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable"
(Romains 12 :1).
"Nous vous faisons connaître, frères, la
grâce de Dieu qui s'est manifestée dans les églises de la Macédoine. Au
milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie
débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de
riches libéralités de leur part. Ils ont, je l'atteste, donné
volontairement selon leurs moyens, et même au delà de leurs moyens,
nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à
l'assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué
comme nous l'espérions, mais ils se sont d'abord donnés eux-mêmes au
Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu" (2 Cor. 8 :1-5).
Tout ce que nous donnons découle donc de la qualité de notre relation avec le Seigneur.
Tout dépend de notre motivation.
"Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle" (Jean 3 :16).
La plupart des Chrétiens ne pensent pas à
appliquer ce verset dans un contexte de dons financiers. Mais nous
devons toujours donner en nous inspirant de la manière dont Dieu donne.
Notez de quelle manière Dieu donne :
- Sa motivation est l'amour.
- En donnant Son Fils, le Père S'est donné Lui-même.
- Dieu a donné pour répondre à notre besoin, pas à notre cupidité : "afin que quiconque croie ne périsse point".
En réponse à un besoin.
Nous devons donner en réponse à un besoin, pas pour répondre à la cupidité de ceux qui nous font des appels d'argent !
Aujourd'hui, les Chrétiens font l'objet
d'incessantes demandes. Les professionnels de la religion qui les
dirigent leur demandent sans cesse de leur donner des sommes toujours
plus grandes, pour qu'ils puissent se payer des propriétés luxueuses,
acheter les derniers modèles de voitures, voyager dans le monde entier,
et se bâtir d'immenses empires financiers contrôlés par leur famille,
tout cela, bien entendu, "pour la gloire de Dieu" !
Tous ces bâtisseurs d'empires ont bien soin de demander aux Chrétiens de verser la dîme à leur ministère, en les menaçant des pires châtiments de Dieu s'ils ne s'exécutent pas !
La Bible ne nous demande absolument pas
d'encourager la cupidité de tels hommes. Elle nous demande plutôt de
secourir les besoins véritables :
"Car il n'y avait parmi eux aucun indigent :
tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient,
apportaient le prix de ce qu'ils avaient vendu, et le déposaient aux
pieds des apôtres ; et l'on faisait des distributions à chacun selon
qu'il en avait besoin" (Actes 4 :34-35).
"En ce temps-là, des prophètes descendirent
de Jérusalem à Antioche. L'un d'eux, nommé Agabus, se leva, et annonça
par l'Esprit qu'il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle
arriva, en effet, sous Claude. Les disciples résolurent d'envoyer,
chacun selon ses moyens, un secours aux frères qui habitaient la Judée.
Ils le firent parvenir aux anciens par les mains de Barnabas et de
Saul" (Actes 4 :27-30).
Remarquez que les véritables prophètes
prédisent la famine ! Aujourd'hui, les faux prophètes modernes, dans
beaucoup d'églises pentecôtistes ou charismatiques, prédisent toujours
la "prospérité" et le "réveil" ! Ils poussent ainsi les assistants dans
des enthousiasmes délirants, avant de les soulager d'énormes
offrandes, sous prétexte de "soutenir leur ministère" !
A l'époque des Actes, les Chrétiens subvenaient à des besoins véritables.
Donner secrètement, et humblement.
"Gardez-vous de pratiquer votre justice
devant les hommes, pour en être vus ; autrement, vous n'aurez point de
récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. Lors donc que
tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font
les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d'être
glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur
récompense. Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache
pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret; et
ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra" (Matthieu 6 :1-4).
Le Seigneur nous demande de donner secrètement, et humblement.
Selon nos moyens.
"La bonne volonté, quand elle existe, est
agréable en raison de ce qu'elle peut avoir à sa disposition, et non
de ce qu'elle n'a pas" (2 Cor. 8 :12).
Si vous disposez de 10 dollars, et que vous
devez 10 dollars à quelqu'un, et si, au lieu de payer votre dette, vous
donnez votre argent à une organisation religieuse, Dieu n'acceptera
pas votre offrande. Il ne la considèrera pas comme "acceptable".
Ne donnez que ce dont vous disposez réellement.
Et ne vous laissez pas avoir par tous ceux
qui vous manipulent par leurs boniments, comme c'est le cas dans
beaucoup d'églises pentecôtistes ou charismatiques, quand on vous
demande de "donner par la foi, en croyant que Dieu va multiplier par
cent votre don" ! La Bible dit clairement que le Seigneur considère de tels dons comme inacceptables !
Avec joie.
"Que chacun donne comme il l'a résolu en
son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne
avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin
que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos
besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre, selon
qu'il est écrit : Il a fait des largesses, il a donné aux indigents ; Sa
justice subsiste à jamais. Celui qui fournit de la semence au semeur,
et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la
semence, et il augmentera les fruits de votre justice. Vous serez de la
sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par
notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. Car le secours
de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints,
mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces
envers Dieu" (2 Cor. 9 :7-12).
Voici ce que la Bible nous demande de faire ici : Ne donnez que si vous êtes réellement heureux de donner !
Elle ne nous demande pas de donner plus que nous pouvons nous le permettre, en nous forçant à être joyeux de le faire !
L'expression qui résume le mieux ce que le
Nouveau Testament nous demande de faire, quand nous donnons, est
celle-ci : "Que chacun donne comme il l'a résolu en son cœur".
Dieu veut que vous donniez ce que vous voulez
donner, et ce que vous donnez sans contrainte, avec joie. Si vous ne
pouvez pas donner avec joie, ne donnez rien ! Dieu ne vous le demande
pas, et Il n'acceptera pas un tel don !
Une offrande faite de bon cœur.
"Parle aux enfants d'Israël. Qu'ils
m'apportent une offrande ; vous la recevrez pour moi de tout homme qui
la fera de bon cœur" (Exode 25 :2).
Cette offrande était destinée à la
construction du tabernacle. Ce tabernacle était la chose la plus
importante de tout l'Ancien Testament. Dieu ne voulait accepter que les
contributions de ceux qui étaient réellement heureux de les faire.
Dans le Nouveau Testament, rien n'a changé à cet égard.
La dîme, ou la "malédiction des rois".
"Il dit : Voici quel sera le droit du roi
qui régnera sur vous. Il prendra vos fils, et il les mettra sur ses
chars et parmi ses cavaliers, afin qu'ils courent devant son char ; il
s'en fera des chefs de mille et des chefs de cinquante, et il les
emploiera à labourer ses terres, à récolter ses moissons, à fabriquer
ses armes de guerre et l'attirail de ses chars. Il prendra vos filles,
pour en faire des parfumeuses, des cuisinières et des boulangères. Il
prendra la meilleure partie de vos champs, de vos vignes et de vos
oliviers, et la donnera à ses serviteurs. Il prendra la dîme du produit
de vos semences et de vos vignes, et la donnera à ses serviteurs. Il
prendra vos serviteurs et vos servantes, vos meilleurs bœufs et vos
ânes, et s'en servira pour ses travaux. Il prendra la dîme de vos
troupeaux, et vous-mêmes serez ses esclaves. Et alors vous crierez
contre votre roi que vous vous serez choisi, mais l'Eternel ne vous
exaucera point" (1 Samuel 8 :11-18).
Quand vous vous mettez vous-même sous la
coupe de l'autorité spirituelle d'un homme, quel que soit son titre,
qu'il soit Roi, "Führer", Pasteur ou Président d'une dénomination
chrétienne, au lieu de vous soumettre à Dieu seul, vous finirez par :
- Lui payer vos dîmes.
- Etre pratiquement son esclave, et l'esclave de sa famille et de son organisation.
- Vous éloigner de Dieu, qui n'écoutera pas vos prières.
Si Dieu finit par ne plus vous écouter, c'est
parce que vous aurez placé votre foi dans un homme. Car s'Il exauçait
vos prières, Il ne ferait que renforcer la confiance que vous placez
dans la chair !
Qu'est-ce que la Bible enseigne réellement sur la dîme ?
En ce qui concerne l'Eglise, la Bible
n'enseigne rien sur la dîme ! Ce sont des profiteurs spirituels qui
enseignent fréquemment la dîme, car c'est une méthode qui leur permet
de "tondre" facilement les brebis. Ne vous laissez plus séduire !
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